J-1 : Samedi 13h
Préparation des sacs de transition … ça parait simple mais c’est probablement le truc le plus stressant pour ce premier triathlon L. La peur d’oublier un truc, comment je vais retrouver mon sac et comment ..
Merci à l’organisation d’avoir fourni la notice avec les réponses à toutes mes questions. Pas besoin de réfléchir, il faut juste suivre la notice ! Un petit aller retour à Cannes pour déposer tout le barda et mon vélo. Bon ben apparemment dans la catégorie vélo de plus de 10kg on est pas nombreux quand je vois les autres bêtes de courses.
Jour J, direction mon premier triathlon L
5h30 … rude pour un dimanche,«mais quelle idée, recouche toi et fais grâce mat !» .
Oui bon en même temps ca fait plusieurs mois que je me prépare à mon premier triathlon L ( L = longue distance), ce n’est plus le moment de cogiter. Quelques bouchées de gâteau sport au goût bien industriel et opération tatouage. La classe on dirait un triathlète !
Allez c’est parti pour 50 minutes de route direction la croisette. Bien calme à cette heure matinale !
Passage au stand pour poser les bidons. Ouf mon vélo est toujours là ! Bon en même temps vu mon vélo et les bêtes de course à côté je ne risque pas grand chose. On vérifie les pneus… Pas crevé c’est bon ! Je vois tout le monde s’exciter sur la pression des pneus (ou bien pour évacuer la leur), perso les 0.5 bars en moins m’en fou !
Bon ben il me reste une heure à attendre et le moins que l’on puisse dire c’est que j’ai bien attendu. À la dernière minute je me dis qu’aller s’échauffer ca peut être bien. Trop tard le speaker nous appelle et je veux me placer devant. Je suis pas un grand nageur mais je n’ai ni envie de me retrouver au départ au milieu d’une fourmilière ni envie de commencer par perdre trois minutes au départ ! J’ai un bonnet de bain blanc que je vais porter sous le bonnet fourni par la course. Oups les pros portent un bonnet blanc et on me fait une haie d’honneur pour que j’aille me placer devant sans que je comprenne pourquoi. J’aurais pu en profiter mais finalement je préfère vite enfiler le bonnet rouge.
8h – Top départ de mon premier triathlon L
Le départ est donné, pas d’accrochage ! Je pars vite mais pas droit… Ces derniers mois j’ai appris à nager en piscine mais là il n’y a plus de carreaux au fond et je n’ai pas le réflexe (ou la force) de lever la tête. Quelques détours plus tard je fini le premier tour avec une sortie à l’australienne. Super je vais pouvoir souffler. Que dale avec la foule en délire qui m’encourage je me vois pas trop marcher ! Je suis finalement content de me retrouver dans l’eau au calme … un peu trop au calme quand j’aperçois les autres nageurs à 20m sur ma droite. Mince j’ai encore dérivé ! Il va vraiment falloir que je règle ce problème.
T1 8h33 – 175ème
Transition express, je cours dans le parc à vélo et je passe comme une furie devant mon vélo … je regardais les étiquettes de selles de la rangé d’à côté, du coup je suis perdu. 100m plus loin un éclair de génie me vient … ton vélo est à côté de l’horodateur, c’était bien la peine de prendre un point de repère ?!
10km tout plat sur la croisette, tout ce qu’il faut pour récupérer et boire un coup. Alors que je double un mec un autre me dit : « c’est transparent» … Ouais ok ! (Pas compris). Haaaaaa oui en effet la trifonction un peu fine sur un athlète me donne une vue qui me fait accélérer et doubler ce concurrent bien velu rapidement. Technique anti-drafting ?
La dur expérience du ravito 9h10 – 185ème
Monté tranquille au sommet du Tanneron. Comme prévu je n’appuie pas trop sur les pédales. Je me fait un peu doubler mais pas tant que ça.
Premier ravito et première fois que je dois attraper une gourde en roulant. Facile à priori … sauf que j’arrive un peu vite et que la gourde m’échappe des mains. Après 2 jongles improbables et les applaudissements du bénévole je réceptionne la gourde sur mes cou#### . Mince je savais que le vélo pouvait être dangereux mais ça je l’avais pas vu arriver ! Souffle un peu coupé pendant 5 minutes mais ca passe rapidement !
Voilà un mûr qui s’érige face à moi. 200m à plus de 20% ! Je suis debout sur les pédales et l’idée de pauser pieds à terre pour finir la monté me traverse l’esprit mais j’écrase les pédales et ça passe. Oufff ! Quelques kilomètres plus loin une descente bien raide avec un revêtement en vrac. C’est le moment de faire parler mon vélo en alu aux pneus pas bien gonflés. Je double les bêtes de courses bien rigides qui perdent leur gourdes à cause des vibrations et les supers portes gourdes en carbone.
Libéré ! 180ème – km 60
C’est bon après cette avant dernière montée j’ai le droit de me faire mal aux jambes. Bon pas trop quand même parce qu’il en reste un peu. Dans la dernière montée du Tanneron un spectateur me dit :«Bravo, Javier Gomez premier à 45 minutes …». Ok ça me fait une belle jambe ! En haut des spectateurs au taquet m’encouragent et m’annoncent 172ème … What ? Gros coup de boost au mental … plus le choix il faut finir dans les 200 ! Dernière descente … et un mec qui sort du ravin.« Ca va ? Oui, oui pas de souci » … genre t’inquiète les sorties de route j’ai l’habitude !. Bon je préviens quand même un bénévole qui était quelques mètres plus loin.
Retour sur la croisette … avec 5 km/heure de moins qu’à l’aller soit environ 33km/h. Probablement un peu la faute au vent de face mais aussi un peu des jambes qui commencent à faiblir. Une vieille traverse sans regarder au moment où je me fait doubler par un autre athlète. Je pile, le mec gueule et jure … la vielle se rend compte de rien !!
Plus qu’à courir ! 12h00 175eme
C’est parti je suis au taquet, je peux faire top 200 ! Bon au bout de 300m je me calme quand j’en vois tituber sur le bord de la route. Les: 4′:10 au kilo on va oublier, il fait chaud et les crampes guettent. Je me mets en « mode sans échec » et enfile mes 4 tours tant bien que mal jusqu’à l’arrivée. À chaque tour j’ai le droit aux encouragements d’un pote et de sa copine venus en promenade sur la croisette. Merci à vous ça m’a bien aidé !
En résumé
Super expérience pour un premier L, si ça vous tente n’hésitez plus c’est par ici que ça se passe. Bien content d’être arrivé au bout mais surtout je me suis éclaté ! Hâte de faire le prochain. Rendez-vous prit pour le triathlon L du Salagou le 3 juin 2018 prochain.
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